Ah...les élections. Vous y croyez encore ? Et surtout en ces élections universitaires ? Elles sont peut être les élections les plus ridicules qui existent...
Je m'explique.
A quoi prétendent les organisations étudiantes (associatives et syndicales) quand elles présentent une liste ? A deux conseils essentiellement : le Conseil d'administration et le Conseil de la Vie étudiant et universitaire. Le premier conseil, le seul et unique organe exécutif depuis les modifications entrainées par la LRU, met à dispostion des étudiants 5 sièges. Face à eux, ils ont 25 élus : quel est leur poids dans l'initiative et le vote des décisions ? Que dalle ! Le deuxième conseil, organe devenu uniquement consulatif depuis les modifications apportées par la LRU, est celui dans lequel les élus étudiants bénéficient d'une plus grande représentation. Malheureusement, chaque initiative du CEVU requiert de l'aval du CA : le CEVU donc n'a plus force de propostion et devient instance à consulter et ce au gré des envies présidentielles. Et d'ailleurs que dire des pouvoirs monstres que détient le Président d'Université, et ce depuis la LRU. En effet, la voix du Président compte double en cas d'égalité. Mais bien plus que cela, il peut s'attribuer certaines fonctions, destinées à l'origine au CA, comme la répartition des emplois par l'établissement du contrat pluriannuel.
Face à l'organisation de ces conseils, les élus étudiants n'ont aucun réel pouvoir. Etre élu revient à bénéficier d'un siège ou plus au CA et d'un local dans le couloir des assos...Les élus s'installent alors, braillent les premiers jours pour réaliser un tant soit peu l'une de leur proposition. L'administration concède à quelques requêtes et obtient ainsi en échange le silence des élus étudiants.
D'ailleurs, en ce qui concerne les propositions des programmes. Il me semble connaître quelque peu l'ensemble des listes postulantes. La majorité des propositions ciblent des problèmes extrêmement locaux (le prix des polycopes, le NVSE à 8...). Cette focalisation fait oublier aux organisations que les réels problèmes étudiants se situent au niveau national. Il n'en demeure pas moins que les propositions locales doivent garder une place dans un programme.
Vous me direz alors qu'est-ce que je propose...Vous l'avez compris, je n'ai aucune confiance en la démocratie représentative. Les élections ne font pas changer les choses, encore moins les élections universitaires. Les élections des conseils permettent, sous prétexte d’investir de supposés représentants, d’en exclure l’immense majorité des usagers. Au contraire, il faut une organisation autogestionnaire et interprofessionnelle de l’université, à tous les niveaux, et le remplacement d’un système fondé sur la représentation par une participation directe des usagers à toutes les décisions qui les concernent. Pour que l'ensemble du cercle universitaire puissent contrôler l'outil qu'est l'Université, il faut lutter contre la tutelle de l'Etat et la mainmise du capital. Il est donc nécessaire de réfléchir à un financement exclusivement public et entièrement indépendant de l'ingérence étatique. On peut déjà penser à un système mutualiste ou par cotisations sociales.
Vous l'avez compris, il faut changer radicalement les choses. Ce n'est pas donc par les élections mais par la lutte qu'on y parviendra. En effet il faut déjà axer la lutte pour l'abrogation de la LRU. On en ressent déjà les effets (annoncés par les étudiants en lutte en autonome) :
- 800 euros d'agmentation des frais d'inscription à Dauphine (1650 euros en Licence et 3000 en Master) et le diplôme Dauphine en passe d'être créé
- création du diplôme "
directeur conforoma"
à la Sorbonne
Et j'en passe.
Il faut par ailleurs remettre en cause la démocratie représentative. Ne jamais chercher à déléguer le pouvoir à une minorité. Faire de l'Assemblée Générale la seule instance décisoire.
L'alternative universitaire existe. Elle est autogestionnaire et sociale. Et elle s'acquit seulement par la lutte !
Je m'explique.
A quoi prétendent les organisations étudiantes (associatives et syndicales) quand elles présentent une liste ? A deux conseils essentiellement : le Conseil d'administration et le Conseil de la Vie étudiant et universitaire. Le premier conseil, le seul et unique organe exécutif depuis les modifications entrainées par la LRU, met à dispostion des étudiants 5 sièges. Face à eux, ils ont 25 élus : quel est leur poids dans l'initiative et le vote des décisions ? Que dalle ! Le deuxième conseil, organe devenu uniquement consulatif depuis les modifications apportées par la LRU, est celui dans lequel les élus étudiants bénéficient d'une plus grande représentation. Malheureusement, chaque initiative du CEVU requiert de l'aval du CA : le CEVU donc n'a plus force de propostion et devient instance à consulter et ce au gré des envies présidentielles. Et d'ailleurs que dire des pouvoirs monstres que détient le Président d'Université, et ce depuis la LRU. En effet, la voix du Président compte double en cas d'égalité. Mais bien plus que cela, il peut s'attribuer certaines fonctions, destinées à l'origine au CA, comme la répartition des emplois par l'établissement du contrat pluriannuel.
Face à l'organisation de ces conseils, les élus étudiants n'ont aucun réel pouvoir. Etre élu revient à bénéficier d'un siège ou plus au CA et d'un local dans le couloir des assos...Les élus s'installent alors, braillent les premiers jours pour réaliser un tant soit peu l'une de leur proposition. L'administration concède à quelques requêtes et obtient ainsi en échange le silence des élus étudiants.
D'ailleurs, en ce qui concerne les propositions des programmes. Il me semble connaître quelque peu l'ensemble des listes postulantes. La majorité des propositions ciblent des problèmes extrêmement locaux (le prix des polycopes, le NVSE à 8...). Cette focalisation fait oublier aux organisations que les réels problèmes étudiants se situent au niveau national. Il n'en demeure pas moins que les propositions locales doivent garder une place dans un programme.
Vous me direz alors qu'est-ce que je propose...Vous l'avez compris, je n'ai aucune confiance en la démocratie représentative. Les élections ne font pas changer les choses, encore moins les élections universitaires. Les élections des conseils permettent, sous prétexte d’investir de supposés représentants, d’en exclure l’immense majorité des usagers. Au contraire, il faut une organisation autogestionnaire et interprofessionnelle de l’université, à tous les niveaux, et le remplacement d’un système fondé sur la représentation par une participation directe des usagers à toutes les décisions qui les concernent. Pour que l'ensemble du cercle universitaire puissent contrôler l'outil qu'est l'Université, il faut lutter contre la tutelle de l'Etat et la mainmise du capital. Il est donc nécessaire de réfléchir à un financement exclusivement public et entièrement indépendant de l'ingérence étatique. On peut déjà penser à un système mutualiste ou par cotisations sociales.
Vous l'avez compris, il faut changer radicalement les choses. Ce n'est pas donc par les élections mais par la lutte qu'on y parviendra. En effet il faut déjà axer la lutte pour l'abrogation de la LRU. On en ressent déjà les effets (annoncés par les étudiants en lutte en autonome) :
- 800 euros d'agmentation des frais d'inscription à Dauphine (1650 euros en Licence et 3000 en Master) et le diplôme Dauphine en passe d'être créé
- création du diplôme "
directeur conforoma"
à la Sorbonne
Et j'en passe.
Il faut par ailleurs remettre en cause la démocratie représentative. Ne jamais chercher à déléguer le pouvoir à une minorité. Faire de l'Assemblée Générale la seule instance décisoire.
L'alternative universitaire existe. Elle est autogestionnaire et sociale. Et elle s'acquit seulement par la lutte !