Bon, je viens aux nouvelles.
pendant l'AG du personnel du jeudi 22, il a d'abord été fait un tour d'horizon de la réforme :
- il s'agit d'abord de permettre aux présidents d'université de décider de la modulation des heures d'enseignement de tout enseignant. C'est à dire que l'enseignant chercheur sera régulièrement évalué sur ses travaux de recherche par le président. Sachant que les revues de recherche seront cotées, avec des étoiles, et personne ne connait les critères d'évaluation évidemment. Si les recherches sont jugées bonnes, l'enseignant en fera plus, et fera moins d'enseignement. A l'inverse, un enseignant qui fait peu, ou pas de recherche ou si elles sont jugées mauvaises, il fera plus d'enseignement.
- ensuite, il y aura des primes à la recherche qui seront attribuées, uniquement par le président, qui peuvent aller jusqu'à 15000 euros par an. Selon quels critères?
- aucun moyen supplémentaire n'est prévu pour le CNU (conseil national des universités, organe chargé de qualifier les futurs maitres de conf), ni pour les facs pour leur permettre de recruter.
Bon de toute façon je vous mets en pièce jointe des documents expliquant tout ça.
EN tout cas, a été voté:
- la rétention des copies, cela de façon illimitée, et la rétention des délibérations. L'idée n'est évidemment pas de faire chier les étudiants, que vous en soyez conscients, mais bien de protester, d'une manière ou d'une autre, contre l'administration, et de la paralyser.
- le blocage de tous les conseils centraux: CA, CS, CEVU. Là encore pour bloquer administrativement la fac.
- grève lundi 26 janvier
Alors, de toute façon, tout vous sera expliqué, dès lundi matin. Des affiches seront placardées, des tracts distribués, et chacun de vos profs devrait tout vous expliquer à partir de lundi en amphi.
Une réunion de protestation aura d'ailleurs lieu lundi à 13h30 sur le parvis d'Aula MAgna, n'hésitez pas vous y joindre, d'abord pour vous informer de ce qui se passe, et venir discuter, qu'on vous explique tout ça.
Je vous fais suivre trois documents: le premier c'est la plateforme de revendications nationales qui a été adoptée hier par la coordination nationale réunie à Paris, et à laquelle BIV doit se rallier. Un vote sera prochainement mis en place.
Ensuite, ce sont les documents qui ont été faits hier, par Bordeaux IV, et qu'on vous affichera et distribuera.
En tout cas, nous avons besoin de votre compréhension, c'est pourquoi n'hésitez pas à vous informer, à venir nous voir, à discuter, et surtout, surtout, à en parler autour de vous, afin que le plus grand nombre d'étudiant soit nous seulement informé de ce qui se passe, et localement et nationalement, et surtout comprenne que ce n'est pas lui qui est pris pour cible, bien au contraire.
PLATEFORME DE REVENDICATIONS TELLE QU ADOPTEE JEUDI 22 JANVIER PAR LA COORDINATION NATIONALE:
*La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des délégués provenant de quarante six universités. Elle a voté les motions suivantes :
*Motion n°1* :
La coordination nationale réunissant ce jeudi 22 janvier 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppression d’emplois, exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient les mobilisations en cours.
Elle déclare que si le ministère ne retire pas, sans préalable :
1) le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
2) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré
l’université française se mettra en grève totale, reconductible et illimitée : le 2 février 2009 l’université s’arrête.
Unanimité moins 3 voix contre
*Motion n°2* :
La coordination nationale a également voté l’appel immédiat à la rétention des notes, la non transmission des maquettes de formation des enseignants du premier et du second cycle et le soutien aux mouvements
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de grève qui ont déjà commencé ainsi que l’appel au renforcement de la mobilisation dans tous les établissements.