Quel travers ? Caro l'a très bien dit, si l'enseignement de la fac est totalement déconnecté des besoins des employeurs le risque est de se retrouver au chômage après plusieurs années d'étude. Après, calquer les programmes d'étude sur les exigences immédiates (et ô combien changeantes) des employeurs n'est pas non plus une bonne chose. D'autant qu'il paraît difficile d'affirmer que nous exercerons le même métier toute notre vie.
En outre, je n'ai pas parlé de la qualité de l'enseignement mais de la nature de ces-derniers, des sujets, des matières si tu préfères. Certes un professionnel éprouvera des difficultés à évaluer ladite qualité, mais que penser d'un prof qui défend bec et ongle son enseignement, allant même jusqu'à rendre son option obligatoire (sic) au nom d'une culture générale dont on est bien en peine de définir le périmètre ?
Mais peut être que cela vaudrait la peine de s'interoger sur ce qui doit être ou non appris à la fac et surtout de quelle manière.
Et je ne partage pas non plus ton opinion vis à vis des employeurs ou des entrerises qui sont loin de former un groupe strictement homogène et uniforme (un mec tout seul peut très bien monter sa boîte).
Je prends un exemple. Imagine un avocat (non salarié). S'il n'a pas d'employeur à proprement parler, son activité et sa rémunération (c'est pas un gros mot, il s'agit juste de pouvoir vivre dignement, de s'offrir quelaues loisirs, manger des tartines à St Michel par exemple, pouvoir aider quelqu'un, payer des impôts pour rendre à la communauté ce qu'elle investi sur notre personne...) dépend de sa capacité à défendre ses clients et à les tirer de mauvais pas.
Or, les situations dans lesquelles ceux-ci se trouvent traduisent les maux d'une époque. Si l'enseignement que l'avocat a reçu (étant précisé que l'expérience compte autant que les cours reçus à la fac) ne correspond pas à la physionomie du contentieux, comment peut-il assurer leur défense ?
Ici, tu remarqueras qu'il n'est pas question d'un méchant patron qui exploite ses ouvriers et garde tout les bénéfices pour lui, mais simplement de quelqu'un qui espère que les années passées à étudier pourront lui servir.
Etudier pour m'anour de l'art est un luxe que peu de gens peuvent se permettre d'avoir. Tu as peut être la chance d'être dans ce cas Lolo, et si c'est le cas tant mieux pour toi, mais ce n'est quand même pas une honte de souhaiter que notre passage à la fac nous permette d'exercer un métier.