Retenons la bonne foi d'Esprit Etudiant : il est fort probable qu'ils n'aient pas tous lu la décision, ou, à tout le monde, l'aient tous compris. Tout le monde peut se tromper : un référé, un jugement au fond... mais au fond, c'est la même chose ! Annuler, reporter, pareil !
[size=50:2c50ynlm]A lire au second degré, hein, mais j'ai parié que je ferai 24 heures sans trop taper sur EE-M. J'ai beau être matinal, j'ai (du) mal.
D'ailleurs, ce n'est pas vraiment une annulation, ni vraiment une suspension, puisqu'on reconvoque les électeurs, mais on réouvre les candidatures, mais seulement une journée.
Pour ma part, je me demande, non si effectivement le pluralisme est une liberté fondamentale au sens du juge des référés administratif (c'est pas nouveau, et ça s'est fait de façon répété), mais si le pluralisme est véritablement la bonne liberté en jeu. Le pluralisme n'a jamais voulu dire qu'il était nécessaire de se présenter, mais, qu'une fois présenté, on devait avoir aux médias et à des mesures de publicité équitables. A la fac, ça ferait référence aux panneaux d'affichages sur lesquels figurent les professions de foi, et la possibilité d'avoir un bureau et de tracter dans les couloirs. C'est ça, la liberté fondamentale à laquelle la fac a porté atteinte ?
Je suis d'accrord avec Garchi (maaaître !), tout parait très simple, et très simpliste, dans cette ordonnance. Qu'et-ce qui caractérise la gravité de l'atteinte ? son caractère manifestement illégal ? (alors que manifeste, c'est de toute évidence, et que, de toute évidence, une administration entière, et des générations de candidats, quand bien même ils pouvaient savoir que c'était illégal, n'ont jamais considéré cela comme manifestement illégal... mais c'est que c'est manifestement pas manifestement illégal, alors !). Vous chercherez ! C'est comme si tout tenait en un "
évidemment"
.
Mais je pense que la fac a sa part de responsabilité, en ce qu'elle ne semble se battre que sur le terrain de l'urgence, par un moyen ridicule (le coup de l'intérêt public à ce que des élections se passent avec un sérieux doute sur leur légalité, mais se déroulent normalement comme si de rien n'était, parce que sinon ça porterait atteinte au fonctionnement normal des institutions universitaires, qui hormis le président, ne sont pas permanentes), et pas sur le terrain de l'atteinte grave et manifeste, ni sur le terrain de la liberté fondamentale.
Par ailleurs, Garchi, pourquoi as-tu retiré la publication de l'arrêt ?