Le droit à l'erreur dans ses études

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Le droit à l'erreur dans ses étudesLun 5 Avr - 11:49

Voilà, en bavardant avec un chargé de TD qui a toujours des propos relativement intelligents, en tout cas en ce qui concerne la vie étudiante, et connaissant qqun qui traverse THE crise existentielle, je lance ce sujet.

Pensez-vous que dans notre société, on ait le droit à l'erreur dans le choix de nos études passé un certain stade? Je m'explique. Après le BAC il faudrait savoir déjà quelles études, quelle fac, quel M2, quel stage .... Il faut avoir des mentions dès le départ (en tout cas c'est ce qu'on nous vend), connaître ses options à l'avance, baliser son parcours.
Et si quelqu'un en cours de route s'aperçoit que sa voie ne lui correspond pas, qu'il y ait allé pour se convaincre, par défaut, ms que finalement c'est difficilement tenable au long terme, dans un boulot notamment. A-t-on la possibilité de changer de cap en cours de route, voire en fin d'études? Existe-t-il des passerelles?
Est-ce que virer brusquement de bord implique un grand courage, des moyens matériels etc? Notamment sur les bourses, une fois un M2 en poche, si on a envie de tout plaquer et de tout recommencer, le système suit-il?

Ou alors, le choix post bac est pratiquement définitif, et donc là je m'interroge sur les infos données aux lycéens, et à l'efficacité des services d'orientation. Si ce choix est si important, on est en droit d'attendre des infos pertinentes sur les sujets, et non une simple lecture de plaquettes ou de sites internet pré rédigées, non?

Je préviens déjà que si le débat s'emballe (genre je prévois déjà le succès de ce topic qui peut très bien rester lettre morte, pas du tout prétentieuse la fille), je lirai toutes les réponses ms ne rebondirai pas forcément, car beaucoup beaucoup de boulot. Mais comme ça me fait cogiter, j'ai décidé de le faire partager.

:salut

Re: Le droit à l'erreur dans ses étudesLun 5 Avr - 12:59

Bon, question existentielle de lundi pascal Caro ^^?
Non, blague à part, je trouve le sujet de ce topic non seulement intéressant, mais en plus potentiellement utile, au vu de toutes les questions d'orientation.
En plus, je suis directement concernée ;
bon, il ya malheureusement des chances que mon post soit un long monologue sur "
ma vie mon oeuvre"
, je suis désolée par avance <img src=

" title="Very Happy" /> .

[quote="
Caro"
:3r9b57z7]Pensez-vous que dans notre société, on ait le droit à l'erreur dans le choix de nos études passé un certain stade? Je m'explique. Après le BAC il faudrait savoir déjà quelles études, quelle fac, quel M2, quel stage .... Il faut avoir des mentions dès le départ (en tout cas c'est ce qu'on nous vend), connaître ses options à l'avance, baliser son parcours.
Et si quelqu'un en cours de route s'aperçoit que sa voie ne lui correspond pas, qu'il y ait allé pour se convaincre, par défaut, ms que finalement c'est difficilement tenable au long terme, dans un boulot notamment. A-t-on la possibilité de changer de cap en cours de route, voire en fin d'études? Existe-t-il des passerelles?
Est-ce que virer brusquement de bord implique un grand courage, des moyens matériels etc? Notamment sur les bourses, une fois un M2 en poche, si on a envie de tout plaquer et de tout recommencer, le système suit-il?

Donc mon cas est un peu différent de celui évoqué par Caro, puisque c'est après quatre ans de vie active que je me suis rendue compte que j'allais pas pouvoir continuer.
Mais bon, post bac, j'ai obtenu un concours, j'ai enquillé des études qui ne me plaisaient pas plus que ça ("
tu as eu le concours, va jusqu'au bout!"
), j'ai commencé un métier qui ne m'a pas du tout convenu dès la première heure d'exercice ("
c'est le début, tu vas t'y habituer!"
) et puis j'ai fini par tout plaquer.
Donc oui, les changements de cap sont possibles, et même les changements de cap brutaux (mon premier métier n'a aucun rapport ni avec la choucroute, ni avec le droit).

Pour les passerelles, il en existe je pense, des équivalences, des choses comme ça ;
mais même si on décide d'une réorientation totale, il faut je pense ne pas avoir peur de recommencer du début. Les premières années peuvent finalement être très importantes (il fut un temps j'avais imaginé passer directement en L2 ;
mon dieu quelle folie).
Concernant les moyens matériels, c'est effectivement là que le bât blesse : aucune idée si les bourses suivent lors d'une poursuite d'étude ou une reconversion, j'ai envie de dire que oui, y'a pas de raison.
Après, si la question n'est "
que"
matérielle (je mets de gros guillemets, hein, je sais à quel point c'est important), il existe des moyens alternatifs : les boulots étudiants, l'été, l'année, les prêts étudiants. De gros sacrifices mais qui peuvent en valoir le coup. Dans le cas d'une reprise d'études tardive, si on voit venir le coup d'assez loin, il est possible de commencer à mettre de l'argent de côté.
Et enfin, concernant le fait d'avoir le courage de la reprise : les conditions doivent évidemment être différentes quand on s'est tapé cinq ans d'étude et qu'on se pose la question de repartir pour un autre cursus. Je veux bien croire que passer des examens et apprendre des cours finissent par donner envie de se prendre <img src=

" title="Laughing" /> .
Mais la chose que je retiens, c'est que le courage c'est plutôt le fait de continuer à se lever tous les matins pour un truc qui nous fait profondément ch*** et où on sait d'avance que ça ne nous mènera à rien.
A côté de ça, le fait de changer de voie pour faire ce qui nous plaît vraiment ressemble plus à un soulagement de fou (épanouissement, fleur qui s'ouvre, bonheur ultime, toussa toussa).

Donc pour répondre à la question globale : non l'orientation post bac n'est pas définitive, l'orientation post master 2 non plus, l'orientation post vie active non plus.
C'est pas exactement la voie de la simplicité, mais c'est encore plus dur de faire un truc qui ne plaît ou dont on ne voit pas les débouchés.

Caro je trouve ton sujet très intéressant mais je vais peut etre partit sur le hors sujet xD
Comme Pruny je pense que tout est possible si on sen donne les moyens (oui je sais phrase préconçue qui fait mauvais politicien m'enfin j'assume) il existe pas mal de moyens matériels surtout puisque c'est le problème principal je pense pour de réorienter, pour ce qui est des bourses il ne faut pas y compter c'est un micmac incompréhensible fait de droits et de non-droits de limite et de hors limite, de plafond et j'en passe donc voilà moi même je me retrouve avec une bourse conditionnelle pour 2010-2011 alors que je serais seulement en L2 et tout ça parce que j'ai redoubler ma L1 je n'imagine même pas ce que ça doit être quand au bout de 5 ans d'étude on envoie une jolie lettre au crous pour annoncer une réorientation... enfin passons ce n'est pas le point où je voulais en venir.

Dans ton sujet Caro tu aborde un point qui à mon sens est assez alarmant... les informations données au bacheliers et même les informations sur l'orientation en général. Je pense vraiment qu'il y a un problème de ce coté ou alors un manque tout simplement mais quelque chose cloche c'est évident. Je pense que si a un moment dans ses études on se retrouve face à une nécessité de réorientation c'est surtout parce que dès le début il y a eu un manque d'infos. Après je ne remet pas en cause le travaille des conseillers d'orientation ou qui que ce soit mais je pense qu'au sortir du Bac c'est difficile de choisir une voie fixe, il y a tellement de choix possible dans chaque filières et tellement de passerelles entre les filières je vois mal comment on peut s'y retrouver. Après c'est certains que directement confronter à la réalité d'études qui ne plaisent pas c'est sur niveau infos on ne peut pas faire mieux mais vu les conséquences peut être qu'il faudrait être au courant avant.

Bon je suis plutôt utopiste parce que je sais pertinemment qu'il est impossible de tout prévoir et que même le meilleur des conseillers d'orientation ne pourrait pas tout nous apprendre sur tout mais voilà juste un peu plus ça serait déjà pas mal.

(je m'excuse si je suis hors sujet, je prend le risque d'être modérée xD)

Forum des étudiants en droit de Bordeaux.

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