Alors pour répondre:
@ Linoa: ma remarque ne portait pas sur le fait que tu te poses des questions ou que tu critiques la rétention des notes, ça tu peux parfaitement le faire, et tu dois même le faire, je t'y encourage et je suis en réalité d'accord avec toi, mais je vais revenir dessus. Ma remarque portait sur le fait qu'en vérité, tu es obsédée par ça, la rétention de tes notes, et que depuis un mois tu cherches désespérément tous les moyens imaginables pour y avoir accès, alors que c'est absolument impossible, mais absolument. Il ne faut pas tomber dans cette psychose et/ou obsession, pense à autre chose, passe à autre chose. Il n'ya pas que ça dans la vie ni dans ton cursus universitaire et fondamentalement ça ne change strictement rien que tu les aies ou pas. Ca va changer quoi? Ca fait deux mois que tu as passé tes exams, un mois que tu attends les notes, bon bah à partir d'un moment t'es plus à quelques jours ou semaines près. Et de toute façon, tu veux faire quoi? Concrètement? Est ce que les mesures prises dépendent de toi? Est ce que la rétention dépend de toi? Est ce que tu peux le maîtriser? La réponse est non, ça t'est totalement extérieur, donc la seule chose à faire c'est de l'accepter et de faire avec sans tenter de le maîtriser. C'est ça le stoïcisme les enfants. Et ça ferait pas de mal.
Je ne supporte honnêtement plus les plaintes et gémissements permanents pour des choses sur lesquelles on a pas d'emprise, et c'est le cas ici.
Et j'en passe à ma seconde remarque pour répondre à Deepack: d'abord non, je ne me suis jamais battu pour moi, et ce n'est toujours pas le cas aujourd'hui. Je me bats quand j'estime que les causes ont justes, quand j'adhère au but poursuivi, aux moyens mis en œuvre, et que ça me semble légitime et surtout que je me retrouve dans le mouvement qui se crée et prend forme. Si ce n'est pas le cas je le quitte. Mais je ne pense absolument pas à ma gueule, et encore moins à ce qui ne pourrait être qu'une éventuelle future carrière. A plus forte raison quand on connaît les maigres chances de succès, les nombres dérisoires de postes qui sont à pourvoir chaque année, quand on connaît les perspectives futures, les suppressions de postes, et surtout la dégradation actuelle du service public de l'enseignement. Alors non je ne pense pas à moi, ce qui fout dans la rue ce n'est ni le décret EC, ni le contrat doctoral, ni la mastérisation, c'est tout ça à la fois, et plus exactement, je vais dans la rue pour protester contre la décontraction totale du service public de l'enseignement, à tous les niveaux, de la maternelle au secondaire, et contre l'idéologie actuelle de destruction des services publics.
Mais bref, c'est pas trop le propos, ce qui m'amène à la troisième remarque, sur le stoïcisme, et même si j'y ai déjà répondu, je continue: tu confonds les choses, le stoïcisme (que je conseile ici d'appliquer et en règle générale aussi
) n'a rien à voir avec une soumission. Il faut juste dissocier deux choses, ce qui est à notre portée, ce qui dépend de nous, de la volonté, de ce qui n'en dépend pas. Dans le premier cas on peut agir, on peut maîtriser les choses, les faire évoluer les changer;
dans le second cas ça ne sert à rien parce que par définition ça nous échappe, c'est hors de portée, et il est vain et illusoire que de croire qi'on peut les maîtriser et les influencer. C'est tout.
Et très honnêtement, la tendance actuelle ne va pas du tout dans le sens que je décris, depuis des années on est face à une acceptation, une résignation politique sans faille. On accepte tout sans broncher parce qu'on a pris l'habitude de croire que de toute façon c'était foutu d'avance et que les pouvoirs publics ne cèderaient pas. bah c'est ptet en train d'évoluer.
@ Pruny: sisi, tu avais parfaitement compris, c'était bien le cas, les déclarations collectives avaient lieu tant que les cours étaient suspendus, mais il y avait des déclarations individuelles (et c'est toujours le cas) pour toutes les journées nationales de mobilisation. Et il est bien probable que les rétentions longue durée fassent décrocher, mais c'est des techniques classiques gouvernementales: laisser pourrir la situation pour que les gens craquent, et ça marche très bien.