Je suis pas persuadée. Celui qui réalise l'oeuvre est l'auteur. L'auteur dispose de droit moraux et de droit patrimoniaux sur cette oeuvre. Seuls les droits patrimoniaux peuvent être cessibles, cette cession ne se présume pas et dans le contrat de cession, il doit être mentionné les droits cédés. Après, à savoir, vu que le restaurant paye le matériel et non pas directement les toiles, il me semble qu'il y a lieu de distinguer. Le restaurant serait donc propriétaire des matériaux mais ne disposerait pas du droit d'auteur, le peintre en resterait titulaire. C'est plus ou moins les infos que j'ai trouvé sur le site de l'unjf :
"
C. L'immanence de l'oeuvre
Le principe, posé par une loi du 9 avril 1910, est aujourd'hui énoncé par l'article L. 111-3 CPI .
Il implique que l'on appréhende de manière distincte l'oeuvre de l'esprit, objet de droits d'auteur et le support, objet potentiel d'un droit de propriété, art. 544 et s. C. civ.
Remarque
Ainsi, dans ce que l'on désigne communément comme étant un roman, il faut distinguer l'oeuvre, sur laquelle le romancier a des droits d'auteur et le support papier, qui appartient à l'acheteur de l'ouvrage.
Il en résulte que le titulaire du droit de propriété "
matérielle "
, au sens de l'article 544 C. civ. n'est pas investi des droits d'auteur, et, parallèlement que le titulaire des droits d'auteur n'est pas nécessairement investi du droit de propriété sur le support.
L'article L. 111-3 alinéa 2 CPI ne dit pas autre chose quand il énonce que : "
l'acquéreur de cet objet n'est investi, du fait de cette acquisition, d'aucun des droits prévus par le présent code, sauf dans les cas prévus par les dispositions des deuxième et troisième alinéas de l'article L. 123-4 "
.
Concrètement, cela signifie que la vente, la remise, ou encore la réception de l'objet matériel n'emporte pas transfert des droits d'auteur. Toutefois, l'application du principe peut s'avérer délicate.
C'est notamment le cas pour les oeuvres d'art en général, et particulièrement lorsqu'il s'agit d'oeuvres d'art plastique et graphique, car elles sont intrinsèquement liées à la matière qui leur donne corps."
Après peut-être que j'interprète mal, mais c'est ce que j'en ai déduit. Mais là encore, je n'ai pas suivi cet enseignement.