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Bonjour à tous,


J'en reviens à ma question initiale :

- si vous deviez créer ou changer quelque chose à l'université qu'est ce que ce serait en priorité?
- si vous inventiez un projet collectif pour valoriser votre formation, quelle serait votre idée première?

bonne journeé à tous

Lilifleur

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Tu parles de l'Université en général? si c'est le cas, perso, la rendre plus professionalisante.
Mettre en avant les stages. A Nantes par exemple, ou aussi en Belgique, tu peux faire un stage à la place d'une matière.
Favoriser les partenariats avec les entreprises, qui sorte de sponsor, s'engageraient en retour à prendre des stagiaires.

Projet collectif pour renforcer ma formation? Annuaire des étudiants ayant suivi cette formation avec mise à jour de leur profil. Si je valide mon M2 je lance ce projet.

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Bah je suis pas du tout d'accord avec cette volonté de professionaliser l'Université. Pour moi, c'est avant tout un lieu de savoir, de connaissances, d'élargissement de l'esprit critique, de sa culture. Ca ne doit pas ouvrir à un boulot, et il faut insister là dessus. Il faut maintenir la spécificité de l'Université et ne pas en faire une pâle copie des écoles de commerces ou des hautes écoles. La fac ne prépare pas un job, c'est pas son rôle, et elle doit surtout en rester loin. Sinon elle perd toute sa raison d'être. Insister sur la professionalisation, c'est la tuer, c'est justement l'argument principal qui a motivé la LRU: la fac est trop déconnectée de l'entreprise. Sans déc? Tain les conseillers de Pécresse, balèze quoi. En même temps ils ne connaissent rien de la fac, ils n'y sont jamais allés, et plus exactement l'exècrent, la conchient, elle et tout ce qui peut en sortir. On en a souvent eu des ministres qui n'avaient que mépris pour l'Université. Bayrou déjà en son temps, quand il était ministre, a toujours montré ostensiblement la rancoeur qu'il avait à l'égard de l'Université. N'ayant jamais été admis dans une haute école, il a "
du"
faire Bordeaux 3, il était prof de lettres classiques. la vache. Quand on sait ce qu'il a voulu faire à l'Education nationale... Darcos pareil, lettres classiques, qui d'ailleurs avait fait un manuel qui curieusement, est excellent. Pourtant, pourtant, en tant que ministre...

Bref, vouloir insister davantage sur la professionalisation, c'est tuer la recherche, et la pédagogie, au profit d'une rentabilité, d'une efficacité, d'une compétitivité.
Y'a quoi, 3 ans peut être, j'ai été auditionnée par le Conseil national d'évaluation, qui auditionnait des doctorants, et je sais pas qui d'autres. Les mecs c'étaient des EC hein, ils connaissaient la fac. Je leur ai dit que j'étais drôlement inquiet pour l'avenir de la recherche en France, et un des types m'a dit: "
Vous avez raison, il faut arrêter de faire de la recherche pour le plaisir de faire de la recherche"
.
Ok.
J'avais compris. Quand ensuite il me dit que la solution c'est de fusionner les M2 recherche et pro, et qu'à termes, il faut surtout des pro, tout était dit.

C'est pas la conception que j'ai de l'Université, ni du système éducatif dans son ensemble.
Pourtant, on fait crever tout ça à petit feu, comme le reste des services publics, pour que la solution, au bout d'un moment, quand tout le monde verra que c'est catastrophique et qu'on ne peut plus rien faire pour la sauver, la laisser au privé.
La LRU c'est ça, si le privée est intéressé et trouve son compte, il injectera du pognon. Sinon, bah l'Université mettra la clé sous la porte. On est là les gars. D'ici 5-10 ans, des facs vont foutre la clé sous la porte. Bah j'ai pas envie que mes gosses n'aient pas accès à un enseignant libre, gratuit, de qualité, indépendant. Je ne veux pas me dire que la conception qu'on aura d'un enseignant c'est de ne voir en lui qu'un investissement, et évaluer combien il coûte, et combien il rapporte. Et de faire le calcul. J'ai pas envie que le privé s'immisce dans des affaires qui ne le regardent pas, que les thèmes et domaines de recherche soient dictés par des considérations matérielles ou financières, par ce qui est "
porteur"
, ou "
in"
. La recherche n'a pas nécessairement un but, permettre de réfléchir c'est déjà pas mal. Alors oui c'est un luxe, mais qu'il faut préserver.

J'ai toujours pensé qu'un Etat devait mettre l'accent sur sa culture, son enseignement, sa recherche, pour son rayonnement intellectuel, et national, et international.
Alors que certains Etats aient décidé, comme en Grande Bretagne, en Espagne, de dire clairement que la recherche ils s'en foutent, qu'ils laissent ça au privé, bah ça a le mérite d'être honnête. Que d'autres Etats, comme l'Inde, Israël, fassent de la recherche une priorité, c'est une chose aussi. Mais en France, faut arrêter de prendre les gens pour des cons et leur faire croire que la recherche, l'enseignement, la pédagogie, on en a quoi que ce soit à foutre, alors qu'on la laisse crever la gueule ouverte dans le caniveau.
Désolé de l'image vulgaire, mais c'est tout ce qui me vient quand je pense à l'Université aujourd'hui, un chien qui crève dans le caniveau, et que personne ose abattre.

Sans rire, je me demande, depuis deux mois, si j'ai vraiment envie de bosser pour une telle institution. J'en suis vraiment plus sûr. Alors il reste encore plein d'étudiants qui me redonnent envie, qui justifient qu'on se batte, qui méritent qu'on se batte pour eux. Mais y'en a d'autres alors...

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[quote="
Garchimorch"
:1xd41jpp]Bah je suis pas du tout d'accord avec cette volonté de professionaliser l'Université. Pour moi, c'est avant tout un lieu de savoir, de connaissances, d'élargissement de l'esprit critique, de sa culture. Ca ne doit pas ouvrir à un boulot, et il faut insister là dessus. Il faut maintenir la spécificité de l'Université et ne pas en faire une pâle copie des écoles de commerces ou des hautes écoles. La fac ne prépare pas un job, c'est pas son rôle, et elle doit surtout en rester loin. Sinon elle perd toute sa raison d'être. Insister sur la professionalisation, c'est la tuer, c'est justement l'argument principal qui a motivé la LRU: la fac est trop déconnectée de l'entreprise. Sans déc? Tain les conseillers de Pécresse, balèze quoi. En même temps ils ne connaissent rien de la fac, ils n'y sont jamais allés, et plus exactement l'exècrent, la conchient, elle et tout ce qui peut en sortir. On en a souvent eu des ministres qui n'avaient que mépris pour l'Université. Bayrou déjà en son temps, quand il était ministre, a toujours montré ostensiblement la rancoeur qu'il avait à l'égard de l'Université. N'ayant jamais été admis dans une haute école, il a "
du"
faire Bordeaux 3, il était prof de lettres classiques. la vache. Quand on sait ce qu'il a voulu faire à l'Education nationale... Darcos pareil, lettres classiques, qui d'ailleurs avait fait un manuel qui curieusement, est excellent. Pourtant, pourtant, en tant que ministre...

Bref, vouloir insister davantage sur la professionalisation, c'est tuer la recherche, et la pédagogie, au profit d'une rentabilité, d'une efficacité, d'une compétitivité.


Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il ne faut pas tuer la recherche, mais alors, que fais-tu de l'étudiant qui veut avoir un métier et qui n'a pas les moyen de se payer une Grande Ecole? Aller à la fac pour le savoir, la culture, et non pour un boulot est un luxe.
Mais on en revient au "
débat"
qu'on a eu il y a quelques mois. [url=http:
//www.
lexhic.
fr/topic1005.
html:1xd41jpp]A quoi sert la fac?[/url:1xd41jpp]

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Pour moi il faut élargir l'université, l'enrichir et lui rendre son identité propre. C'est pourquoi il faut acceuillir au sein de bordeaux IV un cycle déconnecté du sujet initial : les esthéticiennes, former au sein de notre fac des esthéticiennes et / ou des coiffeuses serait une profonde réforme de notre université mourrante et qui me tient particulièrement à coeur.

[Guy Debord] Et un troll, un. Il te reste deux cartes en mains, parce qu'au troisième tu passeras ton tour.

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[quote="
Garchimorch"
:3m3thkpx] Pour moi, c'est avant tout un lieu de savoir, de connaissances, d'élargissement de l'esprit critique, de sa culture. Ca ne doit pas ouvrir à un boulot, et il faut insister là dessus. Il faut maintenir la spécificité de l'Université et ne pas en faire une pâle copie des écoles de commerces ou des hautes écoles. La fac ne prépare pas un job, c'est pas son rôle, et elle doit surtout en rester loin.


Non mais pincez moi je rêve... <img src=" title="Shocked" /> <img src=" title="Shocked" /> <img src=" title="Shocked" />

Donc pour toi, le but de faire des études, c'est... faire des études? Tu fais des études pour faire es études, original comme concept. Les débouchés, c'est quoi? Prof ou chomeur? On va aller loin, là... Si la faculté n'offre plus que ça, effectivement elle va crever la gueule ouverte.

La fac ne prépare pas à un job... donc si je veux me spécialiser dans un truc qui me plait, qui me passionne, même (le droit pour moi, mais prenons l'économie pour exemple), pour en faire mon job après, je dois me tourner vers une école de commerce? Mes parents sont ouvriers, je fais comment? C'est si aberrant que ça d'avoir 20 ans et de rêver d'un métier en particulier? D'avoir envie d'étudier pour décrocher ce travail plus tard?

[quote="
Garchimorch"
:3m3thkpx]
J'ai toujours pensé qu'un Etat devait mettre l'accent sur sa culture, son enseignement, sa recherche, pour son rayonnement intellectuel, et national, et international.


Entièrement d'accord avec toi, et la politique budgétaire de la France en R&
D est vraiment décevante, il faut donner plus de moyens à nos chercheurs. De là à faire de l'université une machine à fabriquer des profs fabriquant des profs qui fabriqueront des profs...

[quote="
Garchimorch"
:3m3thkpx]
Sans rire, je me demande, depuis deux mois, si j'ai vraiment envie de bosser pour une telle institution. J'en suis vraiment plus sûr. Alors il reste encore plein d'étudiants qui me redonnent envie, qui justifient qu'on se batte, qui méritent qu'on se batte pour eux. Mais y'en a d'autres alors...


Bel exemple d'éducation pour tous. Je crois pas que les élèves des quartiers sensibles donnent envie à leurs profs de continuer à bosser pour l'EN... ils méritent pas qu'on se battent pour eux?
Si je t'ai en TD, tu vas m'allumer et me laisser sur le carreau parce que je ne partage pas tes opinions, que je ne pense pas comme toi, et que j'ai l'outrecuidance de l'assumer?

PS: en relecture, je suis peut être un peu sec, mais il y a des choses qui me mettent hors de moi...

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L'avenir s'annonce bien sombre...

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[quote="
Ethique et tac"
:3mc7ew45]...

Bin visiblement avec toi, la discussion s'annonce bien mal.
Je vais pas me lancer dans un quote war, mais je vais juste reprendre tes propos un par un et y répondre.
Pour commencer, oui, l'Université c'est un lieu d'apprentissage, que tu le veuilles ou non, c'est pas fait pour apprendre un boulot. A la fin de ton M2, t'es pas censé être formaté, interchangeable, ou bon directement à aller te vendre. Ce que t'apprends l'Université, c'est à chercher, à réfléchir, à utiliser toutes tes connaissahces apprises en 5 ans, et à transposer tout ça au boulot qu'on te demandera. ce que tu apprends à l'Université te permettra de t'adapter rapidement, ce que les étudiants sortant d'écoles de commerce ne sauront pas faire, étant davantage formatés pour un boulot en particulier.
Et honnêtement, s'il en allait autrement ce serait absurde: comment veux tu spécialiser un étudiant pour qu'il passe le concours de l'ENM? de l'avocature? des IRA? Tu m'expliques?
Les concours sont pluridisciplinaires au cas où tu l'ignorais, et c'est bien grâce aux connaissances acquises à la fac que les étudiants peuvent y prétendre.
Quant à ta spécialisation qui te tient à coeur, quel intérêt? Spécialiser dans quoi? La LIcence est un diplôme général. Jusqu'à la L3, en droit, les étudiants auront, et c'est très bien comme ça, les enseignements les plus divers qui soient, les plus variés, pour ne pas se spécialiser. On ne commence à la faire qu'en M1, parce qu'il faut en amont un bon bagage, du recul, pour voir les interconnections entre les disciplines.

Si tu veux te spécialiser, fais donc une licence pro. Voilà, là tu seras content, et on verra quel job tu trouves après.

Maintenant, pour ton dernier paragraphe, celui-ci:
Bel exemple d'éducation pour tous. Je crois pas que les élèves des quartiers sensibles donnent envie à leurs profs de continuer à bosser pour l'EN... ils méritent pas qu'on se battent pour eux?
Si je t'ai en TD, tu vas m'allumer et me laisser sur le carreau parce que je ne partage pas tes opinions, que je ne pense pas comme toi, et que j'ai l'outrecuidance de l'assumer?

De deux choses l'une: soit c'est un procès d'intention, et tu peux largement t'en passer, soit c'est la preuve d'une ignorance crasse et manifeste de ce en quoi consiste le métier d'enseignant en général, et celui de chargé en particulier (bien que je ne me considère pas comme enseignant).
Dans tous les cas, je n'ai pas de leçon à recevoir de toi d'éducation, il me semble justement que la vision que je défende est une éducation gratuite, et accessible à tous. Tous. et que les étudiants soient pas obligés de raquer 2500 euros l'année, pour avoir droit à une formation payée par Danone ou HSBC. Voilà, ça ce serait bien hein, là les étudiants seraient spécialisés. Bah je t'invite à te pencher un petit peu sur les étudiants qui ont fait leurs cursus dans les filières sponsorisées par Michelin par exemple.

Tu n'as visiblement rien compris à ce que je disais, il y a des étudiants pour qui ça vaut la peine de se battre je disais, oui, ceux qui ne demandent rien, qui se soucient de l'avenir de leur éducation de celui de leurs gosses, qui ont un certain idéal éducatif. Et dans "
les autres"
, oui, c'est ça qui sont "
moi moi moi, je je je"
, dont tu fais manifestement partie. Ceux qui se foutent de savoir ce que sera l'éducation nationale et supérieure dans 5-10 ans, pour qui seuls ne comptent leur petit confort, leur petite personne, aujourd'hui, qui estiment que tout leur est dû, tout, et en particulier l'éducation, parce qu'ils ont payé. Bah pour eux, non, c'est pas eux qui me font me lever le matin, et qui me motivent pour aller bosser, non. C'est pas cette mentalité et cette manière de vivre que j'ai envie de défendre, et c'est pas pour ça que j'ai envie de bosser, non.
Maintenant, tu peux éviter de supposer des quelconques partialités de la part d'un enseignant. En fait, si, c'est vrai, d'ailleurs voilà ce qu'on fait tous, au début de chaque semestre on fait remplir des fiches aux étudiants pour connaître leurs opinions politiques, pour qui ils ont voté, toussa, et en fonction on les allume.
Non, visiblement, pour oser avancer des choses pareilles, tu ne dois rien connaître au système éducatif. En tout cas tu en as une vision déplorable.

Et une dernière chose, j'aimerai, mais je pense que c'est un vœu pieux, que les arguments avancés aillent un peu plus loin que des "
moi moi moi, je, je, je"
.

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Bonjour,

Un petit moment de pause pour relier certaines choses: y-a-t-il réellement un désaccord?

- le point de vue du chercheur, le yin : principe d'introversion et de réflexion sur les concepts. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé "
chercher"
et relier les idées entre elles, pour aller plus loin. Nombre d'entre nous ont fait l'université pour transmettre une réflexion élargie et intellectuelle sur le monde. Le yin du Tao, introspection et recherche conceptuelle, la partie dite "
noire"
, qui correspond à une réflexion dans le havre de la solitude. On ne peux penser sans accepter cette solitude constructive fondamentale du chercheur. Et je suis bien d'accord qu'elle ne peut avoir lieu que dans un espace temps suffisamment étendu et libre. Pour autant, la partie Yin est investie d'un "
compartiment"
yang, l'extraversion, l'action vers le monde extérieur;
et la recherche, plus encore dans les sciences humaines n'a de sens que si elle s'extravertit vers le monde, ce peut être l'écrit qui est le mode le plus pratiqué, mais aussi le colloque, les ateliers de discussions ou plus encore aujourd'hui sans doute la vidéo. Après la solitude et la recherche, il y a donc le temps de la transmission. ET CETTE EXTRAVERSION A D'ABORD LIEU PAR l'ENSEIGNEMENT. Quant à savoir si cette transmission ne doit avoir aucun objectif, alors là je dis clairement, bien sûr qu'elle doit en avoir un, des étudiants font du droit international pour agir sur le droit des femmes, des enfants dans le monde ( lilifleur bleue, naive), des économistes réfléchissent sur les modes de régulation du capitalisme et le contrôle de la spéculation et donnent des recommandations. Chercher pour chercher, tout au moins en sciences humaines, je n'y crois pas, peut-être en philosophie, oui, je crois plutôt que l'avenir est à la pluridisciplinarité et à la mise en "
société"
des réflexions et des conclusions des sciences humaines, c'est extrêmement valable en économie.

- le point de vue de l'enseignant, le yang : principe d'extraversion, de transmission des connaissances et d'évolution par l'interactivité. Transmettre, est un acte de don et aussi un cadeau;
un cours sera totalement refondé, je l'ai fait cette année selon et en fonction des réflexions des étudiants mais aussi le l'actualité, de l'évolution des prblématiques juridiques, de l'évolution de l'économie. Pour autant cela ne suffit pas, l'enseignement se nourit de la recherche et la recherche de l'enseignement.....bla bla bla....oui, mais des étudiants de master I qui ne trouvent pas d estage pour leur master II ou qui se retrouveront avec un boulot sous qualifié dès le départ et donc sous-payé, faute de réseau professionnel solide, il y en a un certain nombre qui m'écrivent.....alors? Est ce déranger la recherche et le déroulement fondamental de la pensée du chercheur, par essence et par nécessité solitaire, que de retenir le principe de réalité : il nous faut former des têtes bien faites qui trouvent à se réaliser dans le marché du travail, et ce qu'il nous manque, oui, ce sont des réseaux, oui ce sont des annuaires structurés, oui ce sont des stages avec des sujets précis. Ou alors c'est prétendre que 80% des étudiants universitaires seront amenés à devenir chercheurs, ce qui n'est en rien la réalité. En quoi adapter l'université, je ne dis pas soumettre l'université à l'entreprise, mais l'adapter.....la mettre en relation d'urgence avec les entreprises viloe-t-il le principe yin du chercheur. Tous ceux qui travaillent dans les entreprises seraient incultes et uniformisés,alors?????? je suis d'accord le risque existe......il est bien là, mais il y a des gens extrêmement constructifs dans les entreprises......qui construisent des routes et des autoroutes dans les pays en développement par exemple, et qui "
pensent"
. L'uniformisation de la pensée qui ferait que seul le savoir conceptuel aurait une valeur est un leurre,et l'illusion que seul l'action pratique compte indépendamment d'une réflexion lente et construite l'est aussi, à quoi sert un moteur à explosion si l'on ne peut en construire en nombre, à quoi sert d'en construire en nombre si les plans sont mauvais? A quoi servent les règles de droit ou la réflexion sur la régulation économique et politique si des "
praticiens"
, "
des politiques"
ne les mettent pas en oeuvre? Ce principe du Yin qui est aussi présent dans le yang fondamentalement tourné vers l'action et la construction réelle, tangible.

Penser que l'un exclu l'autre me parait être une volonté délibérée de nous limiter nous mêmes comme si nous ne pouvions être les deux. Ce qui est vrai : c'est que nous ne pouvons être les deux tout le temps, qu'il est aussi difficile d'être et le yin et le yang mais être beaucoup de l'un, et un peu de l'autre est un principe de réalité qui seul permet de "
construire"
.
Je suis devenue enseignant-chercheur parce que, fondamentalement, je me sentais, les deux, mais pas avec la même intensité, et pas aux mêmes moments, parce que je ne suis pas superwoman, enfin j'en suis même certaine.

lilifleur <img src=" title="Idea" />

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*long, long soupir...*

J'avais peur d'avoir eu l'air agressif, visiblement je suis loin du niveau requis. Pas grave, pas envie de m'énerver pour un débat théorique.

J'espère bien, en effet, que l'Université est un lieu d'apprentissage. Quand à la spécialisation, je me demande si tu comprends ce que tu écris... choisir une Université c'est déjà se spécialiser, pour faire médecine j'aurais pas pris Bx IV. Tu as beau arguer que jusqu'à la L3 les étudiants auront les enseignements les plus variés qui soit, ils sont déjà préparés à bosser dans une branche bien particulière.
Si la faculté nous apprend à réfléchir, s'adapter, innover, penser par nous même, c'est parce que nous étudions des sciences molles, qui nécessitent des interprétations de notre part, que nous devons modeler. Mon meilleurs ami (qui termine sa première année à l'IUFM, je ne suis pas si déconnecté de l'éducation que tu le crois) a fait une licence de biologie: il a appris des paramètres, des formules, des montagnes de données scientifiques, et a appris à les appliquer. Pas à innover, inventer, chercher... il a appris à poser une grille de lecture sur une situation donnée, par à se créer sa propre grille, parce que son domaine ne s'y prête pas, pas au niveau universitaire, étudiant, en tout cas. Ton argument ne concerne pas l'Université, il touche certaines universités. Dont la notre.

Si je prend l'exemple de ma -toute petite- personne, j'ai quand même fortement l'impression que la fac m'a permis de me spécialiser: 1er, 2ème année, j'ai pu faire le tri entre public et privé. 3ème année, j'ai fais le tri dans ce que je préférais (dans le privé, donc). M1, encore plus de tri, encore plus de spécialisation: exit les affaires, orientation la famille, les biens. M2, si je passe, ce sera la même chose... Au final, j'aurai eu au cours de mon cursus un enseignement dans les matières qui me seront utiles pour mon job. Je remercie ma fac pour ça. Je la remercie pour cette spécialisation qu'elle m'a donnée, qui me permettra d'être bon dans ce que je veux faire, ou en tout cas pas trop mauvais. Et inutile de me répondre "
bravo, tu seras un bon petit soldat capitaliste"
: je refuse l'argument qui consiste à faire de moi un sale con égoïste simplement parce que j'ai envie d'avoir un job qui me plait, et donc besoin d'une fac qui m'y prépare.

Maintenant, si cela ne t'ennuie pas, je vais tout de même citer quelques unes de tes phrases, pour des réactions plus ciblées.

Si tu veux te spécialiser, fais donc une licence pro. Voilà, là tu seras content, et on verra quel job tu trouves après.


Si je ne me trompe pas, il y a là un certain mépris pour les titulaires d'une licence pro... plus largement, un mépris évident pour tous ceux qui ne partage pas a position, dans la logique "
j'ai raison, t'es qu'un con, vis ta vie et va crever"


Tu défends une éducation gratuite et accessible à tous? Incroyable! Révolutionnaire! T'as deux siècles de retard, ceci dit. Mais l'intention reste bonne... J'imagine que tu vas me répondre que justement, d'ici peu, l'éducation ne sera plus gratuite. J'ai envie de te dire qu'on entends ça depuis des années... et je ne vois toujours pas quoi que ce soit qui soit susceptible de changer ça. Mais j'ai très certainement de la merde dans les yeux, je te l'accorde, et un QI de -10, avec la position qui est la mienne.

qui sont "
moi moi moi, je je je"
, dont tu fais manifestement partie. Ceux qui se foutent de savoir ce que sera l'éducation nationale et supérieure dans 5-10 ans, pour qui seuls ne comptent leur petit confort, leur petite personne, aujourd'hui, qui estiment que tout leur est dû, tout, et en particulier l'éducation, parce qu'ils ont payé. Bah pour eux, non, c'est pas eux qui me font me lever le matin, et qui me motivent pour aller bosser, non. C'est pas cette mentalité et cette manière de vivre que j'ai envie de défendre, et c'est pas pour ça que j'ai envie de bosser, non.


Je ne pense pas l'Université comme toi, donc je suis "
moi,je"
... étonnant raccourcis. Tu n'as jamais songé que je pouvais penser le "
nous"
d'une façon différente de la tienne? Tu es donc si certain de détenir la vérité absolue?

Quant à mon dernier paragraphe, je ne supposais pas de partialités, je te demandais si c'était ainsi que tu procédais... et inutile de recourir à des fiches: si l'étudiant lambda est inclassable à première vue en ce qui concerne ses convictions, on fini toujours par savoir ou se range tel étudiant ou tel chargé de TD à sa façon d'aborder la matière concernée, sa façon de réagir à l'actualité (ce dont beaucoup de profs et certains chargés ne se privent pas), ou autre.

j'aimerai, mais je pense que c'est un vœu pieux, que les arguments avancés aillent un peu plus loin que des "
moi moi moi, je, je, je"
.


Et moi j'aimerais, mais c'est sans doute un vœu pieux, que tu ne me ranges pas dans une case, de me coller une étiquette, et que tu ailles plus loin que "
j'ai raison t'as tords"
.

Oh, encore une petite chose...
Bin visiblement avec toi, la discussion s'annonce bien mal.


Tu préfèrerais discuter avec quelqu'un qui pense comme toi? Qui soit d'accord sur tous les points? Mais ça ne s'appelle pas une discussion, ça... c'est de l'autosatisfaction de groupe. On en voit beaucoup en ce moment...

PS: je n'ai pas lu Lilifleur qui a posté dans l'intervalle, désolé

Dernière édition par 773 le Ven 3 Avr - 17:46, édité 1 fois

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[quote="
lilifleur"
:1kqnkmgy] Est ce déranger la recherche et le déroulement fondamental de la pensée du chercheur, par essence et par nécessité solitaire, que de retenir le principe de réalité : il nous faut former des têtes bien faites qui trouvent à se réaliser dans le marché du travail, et ce qu'il nous manque, oui, ce sont des réseaux, oui ce sont des annuaires structurés, oui ce sont des stages avec des sujets précis. Ou alors c'est prétendre que 80% des étudiants universitaires seront amenés à devenir chercheurs, ce qui n'est en rien la réalité. En quoi adapter l'université, je ne dis pas soumettre l'université à l'entreprise, mais l'adapter.....la mettre en relation d'urgence avec les entreprises viloe-t-il le principe yin du chercheur. Tous ceux qui travaillent dans les entreprises seraient incultes et uniformisés,alors?????? je suis d'accord le risque existe......il est bien là, mais il y a des gens extrêmement constructifs dans les entreprises...


Je répondrai juste: Merci... Merci.

Et je me rends compte que je me suis un peu écarté du sujet initial dans mes posts, toutes mes excuses.

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