Bonjour tout le monde,
J'ai lu les messages qui s'enchainent, et je suis très partagée.
Je trouve triste la situation dans laquelle les couples (et les familles) se trouvent, aujourd'hui.
Linoa et Danaë, vous ne voulez pas d'enfants, mais est-ce uniquement en raison de votre carrière ? A vous lire, je n'en ai pas l'impression.
D'ailleurs, ton propos Linoa sur le "
moi je pond le gamin"
/ "
lui s'occupera des ouiouin du pipi du caca et moi je me décharge de tout ça"
, je trouve ça assez violent.
Vous allez me découper en tranche, éventuellement, mais peut-on également considérer le fait d'être femme comme une chance ? Nous, mesdames, nous aurons la possibilité de porter un enfants et de le mettre au monde, c'est risqué, certes (et encore aujourd'hui en France, ça va à peu près niveau médical) mais c'est aussi une aventure qui peux s'ouvrir à nous.
Ok, j'ai une vision angélique des choses, mais vous avez une vision tellement noire et écœurée de la situation !
D'accord, c'est une aventure que beaucoup de femmes traversent (tellement de poule pondeuses,...) mais on ne peux pas voir la situation uniquement d'un point de vue fonctionnel.
Personnellement, je trouve ça merveilleux que votre compagnon ait envie de faire un enfant (pourvu que ça ne soit pas une volonté qu'il va vous imposer, mais vous paraissez assez fortes là dessus...). D'habitude on entend plutôt l'inverse. Et effectivement, un jour se posera la question de savoir: quelle vie je veux ? est-ce que ma vie s'accordera avec les désirs de mon compagnon ? Le couple se forme sur des compromis, c'est connu, reste à savoir quel champ chacun est prêt à céder à l'autre.
Et bon dieu, vous ne voulez pas d'enfants, n'en faites pas !! ça serait catastrophique pour vous (et pour l'enfant..) C'est d'ailleurs un choix que je respecte. Mais il me semble que vous n'avez pas le droit de dire: "
je ne veux pas d'enfants parce que le monde professionnel ne m'en laisse pas le choix"
. ça me parait excessif, terriblement excessif.
Et pourtant, je suis issue d'une famille où le choix de ma mère a été d'arrêter complètement son travail, de manière à pouvoir s'occuper de ses trois enfants (la compatibilité de son travail avec celui de mon père s'est avérée impossible). Mais ça aussi je trouve ça excessif comme choix: se sacrifier à ses enfants, corps et âmes, sans pouvoir trouver une autre solution (changer de boulot / d'horaire... même si en soit ça n'est pas satisfaisant).
Alors certes, notre situation n'est pas évidente, et c'est sur que nos perspectives de carrières seront bouleversées par la personnes avec qui on vit (ou on ne vit pas, d'ailleurs) et avec qui on a un (ou plusieurs) enfants. Mais la VIE dans son essence est bouleversée quand on a des enfants, pas simplement le travail: sa relation de couple, ses relations amicales, familiales, et l'équilibre même de notre esprit peut être bouleversé par l'arrivée d'un enfant. On ne peut pas décréter que la venue d'un enfant ne viendra rien changer, parce qu'elle changera des choses, en bien comme en mal !
Bien sur, je ne conçois pas que la femme-mère soit dévalorisée par rapport à l'homme et à l'homme père. Je crois qu'il y a un énooorme travail à accomplir en faveur des mères (et des jeunes enfants) en France. Il y a des changements de mentalités à effectuer: l'exemple de Maître Blasé le montre...
Mais au fond, ne pourrait-on pas, aussi, considérer qu'une femme (comme son compagnon d'ailleurs) qui a un enfant dans les meilleurs conditions possible (elle le veux, son compagnon le veux, l'enfant nait sans grandes difficultés) n'est pas un individu épanoui qui pourra apporter sa force de travail de façon de manière encore plus efficace ?
Pour cela, nul n'en doute, il y a des conditions pratiques à faire changer pour les femmes, et il faut repenser notre mode de vie en société.
A ce propos, le nombre de place en crèche est ridicule ! d'ailleurs faut-il plus de crèches ou plus d'assistante maternelle ? Ne pourrait-on pas réfléchir à un mode de garde plus rapproché de la femme (les premiers mois de la vie de l'enfant) : la crèche de l'entreprise ? Ou papa comme maman pourrais passer voir son enfant pendant sa pause, voir si tout va bien ? Des "
crèches éphémères"
dans les TPE? La possibilité d'avoir une pièce de vie pour poser le berceau du bébé, pendant quelques mois ? Pour permettre à la mère d'allaiter également, si elle le souhaite ?
Il y a aussi un gros boulot pour reconsidérer les personnes qui travaillent dans les services de l'enfance : crèche et notamment centre de loisir... (ou les conditions de travail sont le plus souvent déplorables...)
Pour l'extension du congé mat' aux pères: je trouve ça rationnel, certes, mais un peu bizarre. De toute façon actuellement, il y a plus d'enfants qui naissent hors mariages que dans le mariages, alors QUI ira demander à un mec si par hasard il a mis quelqu'une en cloque pour l'envoyer illico presto en congé forcé ?! A la déclaration de grossesse on ira demander à la femme QUI est le père ? (bah, euh, plouf, plouf, ça sera toi qui aura un congé et qui sera pénalisé comme moi...). Sincèrement, vous voyez les femmes faire ça à leur mec ? Pour que sa carrière à lui aussi soit pénalisée et donc in fine les revenus familiaux amputés ? Pour qu'il se retrouve oisif à tourner en rond pendant 3 mois ? Pour que, afin de pas perdre son temps, il fasse une formation personnelle, parce qu'il s'emmerde à la maison ? Bah.
En effet, Danaë le montre, le congé maternité fait perdre des opportunités aux femmes, c'est inévitable. Mais si les conséquences n'étaient qu'uniquement liée au simple congé maternité, bein... ça serait bien déjà.
ça y'est , j'ai fini mon gros [barre:1oz6uvlt]paté[/barre:1oz6uvlt] pavé
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EDIT:
http://propositionsmamantravaille.blogspot.fr/ : à votre avis ?